jeudi 21 août 2008

Atacama

Atacama, nord du Chili. Désert absolu où, par endroit, il n’est pas tombé une goutte d’eau depuis des siècles. A part quelques rares et minuscules oasis, pas de vie sauf quelques traces de bactéries…..

Mon hôte rêve de traverser ce lieu avec sa Perséphone.
Seuls tous les deux comme dans un jardin d’Eden où ils seraient porteurs de toute la vie.
Seuls pour que leur attention ne soit pas distraite par des manifestations du vivant autres que celles de l’être aimé.
Seuls pour que tous leur sens soient concentrés sur l’autre afin de n’en rien perdre, de profiter totalement de lui, d’être autant son seul secours qu’il est le votre…
Seuls car l’unique palpitation sera le cœur de l’autre.

Atacama aussi car le désert est le lieu des révélations : révélation de soi d’abord dans la solitude totale, la difficulté de vivre dans une nature vide dont la seule mais terrible hostilité est l’absence de tout repère matériel, humain, social, culturel ; révélation de l’autre comme on ne le connaît peut-être pas ; révélation du sens de la vie dans ce lieu où elle n’est pas familière…

Atacama enfin car le mot seul raisonne comme une incantation de prêtre inca. Il est déjà porteur de mystère, de magie. Le prononcer c’est voyager dans le temps, c’est s’ouvrir des portes cachées sous les pierres. Il invite l’imagination. Il fait peur et il attire, il donne envie d’aller plus loin…

Et puis tout simplement parce que c’est dans un désert qu’est apparu le petit Prince…

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