lundi 7 février 2011

Chronique de la Dordogne et des Dordognais

Le Dordoňiais est mauvais. La Dordoňiaise itou (attention toutes les Dordoňiaises ne sont pas idiotes y en a qui sont ministres (ah bon ça empêche pas ?)).
On sait que nos ancêtres ont débuté là-bas, dans des cavernes. On sait moins qu’ils vivent encore comme à l’époque, dans des grottes où ils élèvent des palmipèdes, pas des plongeurs avec les bouteilles et la combinaison non des vrais, du genre canards, oies, etc…avec des plumes quoi mais pas non plus comme un oreiller, avec des pattes en plus quoi. Bon vous voyez là ! Donc ils élèvent des anatidés (c’est pas le nom des habitants d’une antique cité disparue !) en les gavant afin de les rendre malade et de les manger. A-t-on déjà vu activité plus dégradante et régime plus horrible : manger des animaux malades !
Ce n’est pas tout. C’est aussi un endroit où l’on se nourrit de tubercule trouvé sous terre, au pied de certains arbres : la truffe. Je connais une autre espèce vivante qui procède ainsi : les cochons. C’est tout dire !
Enfin, ultime trahison et peut-être la plus grave, vous vous êtes laissé envahir par l’anglais au point qu’il y a, parait il, certains petits bourgs où l’on parlerait même la langue de Shakespeare dans la rue.
Résumons-nous sur la Dordogne : on y massacre des animaux. On s’y nourrit comme des animaux. Et pour finir l’on y pactise avec le plus séculaire de nos ennemis : l’anglais qui fit finir le Grand Napoléon comme il avait commencé c’est à dire sur une île.

Dois-je encore continuer plus loin cette litanie défaitiste sur cet ancien bastion des plus grandes traditions françaises ? Non car je sens que la coupe est pleine chez le Dordognais qui lira peut-être ces lignes

* * *

Dordognaise, ma sœur, Dordognais, mon frère, tu auras compris que tout ce qui précède est une plaisanterie. Ce n’est que le cheminement de ma pensée pour me poser la question existentielle du jour : qu’est ce que vous avez pu faire comme connerie pour mériter ce qui vous arrive. Non c’est vrai.
On trouve chez vous les racines de l’art rupestre c'est-à-dire ce qui nous a permis de nous distinguer des animaux et des supporters du PSG.
On trouve aussi chez vous les bases de la cuisine qui résiste encore et toujours aux empoisonneurs du manger vite. (Remarquez vu ce qu’ils servent vaut mieux le manger vite because s’il fallait passer deux heures à manger ces trucs je vous dis pas !).
C’est encore chez vous qu’on trouve des vins divins (à consommer avec Modéracion ou Carmen si la première est absente !),
C’est enfin chez vous qu’on trouve des paysages extraordinaires et surtout un accueil qui fait chaud au cœur et qui rappelle l’auvergnat de Brassens. Bref je m’imagine assez bien finir mes jours dans une de vos vieilles maisons avec vos produits, vos horizons et votre compagnie. Rebref j’aime la Dordogne et les Dordognais. C’est pourquoi je m’indigne de ce qui vous arrive.
Votre orgueil et votre réserve naturelle (pas celle de Liorac hein ?) vous poussent à cacher votre souffrance et la blessure de votre cœur. Les jours, les mois, les années qui arrivent vont être un calvaire pour tous les Dordognais. La Dordogne vient d’entre dans un hiver à côté duquel l’hiver nucléaire ressemble au printemps en Anatolie.
Comment vous aidez, mes amis, mes frères ? Et pourquoi, encore une fois, est ce tombé sur vous ? Le fatum : je ne vois rien d’autre. Votre destin devait être écrit dans les astres. Et je le prouve : mes recherches m’ont permis de retrouver un vieux grimoire de Nostradamus où l’on peut lire. « Quand le troisième débutera du tyran le pays du sable se libèrera, et de la Périgourdie la pincée jamais ne sortira ; »
Pas facile à comprendre au premier rabord mais au troisième rabord ça commence à s’éclaircir et quand on a fini la bouteille la vérité sort de la cave (oui parce que dans le puits y a que de l’eau !)
« Quand le troisième débutera » : il s’agit bien sûr du troisième millénaire qui vient à peine de commencer.
« Le pays du sable » même si ça part en live dans plein de pays où y a pas mal de sable je pense bien sûr à la belle Tunisie.

Et quand on en est là, on comprend tout de suite que la pincée c’est notre unique et très enviée ministre des affaires étrangères mais alors complètement étrangères à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un atome de sens politique, notre MAM nationale.

Ben oui mais chers Dordognais, mes chères Dordognaises, la regrettée (ah bon elle est pas encore partie ?) Michèle Alliot Marie a promis qu’elle ne sortirait plus de la Dordogne.

C’est pas très grand chez moi mais j’offre l’asile politique à un couple et deux enfants. D’ici là gardez courage !

6 commentaires:

Venus a dit…

Ah que j'ai ri !!! Merci Hadès, quel brio.

Je me garde précieusement "Dordoňiais" qui m'a ravie.

Et encore merci pour ces rires matinaux. Je te bise. Copieusement.

Hadès a dit…

Merci Vénus. Je suis ravi de t'avoir fait sourire. C'est vrai que notre MAM se prend tous les jours un peu plus les pieds dans les tapis de Kerouan.

Et puis comme on dit entre nous : il est bon de rire parfois!

Venus a dit…

:)))))

Hadès a dit…

Oui moi aussi :))))

Java a dit…

Bel article !
(une dordognaise de passage)

Hadès a dit…

Merci Java.

Et sinon comment va la vie en Dordogne depuis la sanctuarisation de MAM en ces lieux? Vous tenez le coup oui?