dimanche 29 avril 2012

Chronique de la bétise au front de taureau

Face à la démesure des discours de notre Président pour s'aliéner les voix de l’extrême je repense au poète Baudelaire :

L'examen de minuit

La pendule , sonnant minuit
Ironiquement nous engage
A nous rappeler quel usage
Nous fîmes du jour qui s'enfuit:
— Aujourd’hui, date fatidique,
Vendredi, treize, nous avons,
Malgré tout ce que nous savons,
Mené le train d’un hérétique.

Nous avons blasphémé Jésus,
 Des Dieux le plus incontestable !
 De quelque monstrueux Crésus,
 Comme un parasite à la table
 Nous avons, pour plaire à la brute,
Digne vassale des Démons,
Insulté ce que nous aimons
Et flatté ce qui nous rebute

Contristé, servile bourreau,
Le faible qu’à tort on méprise ;
Salué l’énorme bêtise,
 La Bêtise au front de taureau ;
 Baisé la stupide Matière
Avec grande dévotion,
 Et de la putréfaction
 Béni la blafarde lumière.


Enfin, nous avons, pour noyer
 Le vertige dans le délire,
 Nous, prêtre orgueilleux de la Lyre,
 Dont la gloire est de déployer
L'ivresse des choses funèbres,
Bu sans soif et mangé sans faim !...
- Vite soufflons la lampe, afin
De nous cacher dans les ténèbres !




Envoyez le moi, je vais m'occuper de lui!

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