vendredi 20 mars 2009

Serial killer

Seul le début de l’histoire est inventée mais possible…le reste est malheureusement vrai.

Cela se passe pendant l'occupation allemande en Pologne. Un jeune homme est poursuivi par un SS et se retrouve bloqué dans une impasse. Au moment où le SS va l'abattre, une voix retentit et dit:
- "il ne faut pas tuer cet homme car il deviendra pape !"le SS répond: "et moi, alors...!"
-"toi aussi, mais un peu plus tard!"


Cela se passe le 28 Mars 1939, la guerre d’Espagne se termine par le défilé de la victoire pour Franco. Trois jours plus tard, le 31 Mars 1939, le général Franco reçoit ce message :

« Nous Nous réjouissons avec Votre Excellence de la victoire tant désirée de l’Espagne catholique.
Nous formons des vœux pour que votre très cher pays, une fois la paix obtenue, reprenne avec une vigueur nouvelle ses antiques traditions chrétiennes qui lui ont donné tant de grandeur.
C'est animé par ces sentiments que Nous adressons à Votre Excellence et à tout le noble peuple espagnol Notre bénédiction apostolique."

C’est le dénommé Pie XII, pape de son état qui a envoyé ce message.
Quelques mois plus tard, c’est ce même Pie XII qui bénira les troupes nazies sur la place St Pierre et tournera la tête de l’autre côté pendant la shoa.

Cela se passe dans les années 80, lors d’un de ses voyages au Mexique, JPII déclare la fleur au fusil que l’usage du préservatif c’est pas bien, pas bon pour les chrétiens, que seule l’abstinence etc…...Quelques mois plus tard les chiffres du sida remontent en flèche et les membres du planning familial mexicain voient leurs efforts de plusieurs années engloutis.

Cela se passe pendant la guerre dans l’ex-Yougoslavie où des milices serbes ou croates ou les deux ont pratiqué le viol systématique des femmes dans un but de purification ethnique. L’Eglise a dénoncé les femmes qui voulaient avorter au motif qu’elles ne respectaient pas la volonté de dieu.


Cela s’est passé ces jours derniers. L’oberstumfurher Ratzinger commence par lever l’excommunication d’un évêque négationniste puis sur sa lancée il déclare en Afrique o$ le sida fait des ravages, que l’usage du préservatif ne fait que développer le sida et enfin il excommunie une mère brésilienne au motif qu’elle vient de faire avorter sa fillette de 9 ans qui était violée depuis trois ans par son beau-père. L’ex membre des jeunesses hitlériennes a rajouté que l’avortement était un crime plus grave que le viol.

Comme son furher bien aimé, Ratzinger va pouvoir continuer sa petite vie tranquille en tuant des millions de pauvres gens sans avoir une seule goutte de sang sur les mains.

Je finirai sur :

Un regret : c’est bien dommage que la mère Ratzinger ne se soit pas fait avorter quand elle portait le petit Joseph Aloïs.

Une certitude : ce mec ne s’est jamais fait sodomiser.

Un conseil : demandez à être débaptisé par millions. C’est très simple : il suffit d’envoyer la demande à la paroisse où vous avez été aspergé.

Un espoir ; j’espère que cet assassin (j’ai beau cherché je ne trouve pas d’autre mot) sera traduit devant le tribunal pénal international pour crimes contre l’humanité.

Un sentiment : la nausée chaque fois que je le vois.

mercredi 18 mars 2009

PAF, PAF et PAF...

Il était une fois une petite fille qui était très curieuse de la vie comme tous les enfants de son âge. Elle retenait tout ce qu’elle voyait, tout ce qu’elle entendait, tout ce qu’elle lisait. Bref comme beaucoup d’êtres qui s’éveillent elle enregistrait tout : c’était une véritable éponge.

C’était d’ailleurs le seul point qu’elle avait en commun avec son père qui lui aussi était une véritable éponge à la différence que ce dernier exerçait son talent au café de la cirrhose et de la silicose réunie car cette histoire se passait à Calais, ville minière du nord. (C’est moi qui raconte alors je décide à l’unanimité plus une voix que Calais fut une grande ville minière. Non mais !)

Ainsi dans la bonne ville de Calais vivait une petite fille qui s’appelait Perséphone car elle était née le jour du printemps. Elle vivait dans un quartier agréable au bout d’une impasse et au bord d’une petite place où elle avait l’habitude de jouer en toute quiétude car seuls les habitants du quartier y circulaient avec la plus grande prudence.

A gauche de sa maison vivait un couple de retraités qui partageait leur temps entre leur jardin potager, leurs petits enfants et le bénévolat qu’ils exerçaient dans plusieurs associations. Ils n’étaient pas sectaires et on les voyait aux restos du cœur, à la croix rouge ou au secours catholique. Aider les gens en difficulté n’était pas pour eux faire acte de générosité. C’était naturel, un peu comme une fonction biologique, comme la respiration ou la circulation sanguine. Ne pas le faire les aurait plongés dans un profond malaise. Plusieurs fois par semaine ils partaient avec leur vieille voiture chargée de cagettes de fruits et légumes de leur jardin. Et quand le jardin ne produisait pas ils allaient en acheter quelques uns au supermarché afin de ne pas arriver les mains vides. Le jardin c’était l’affaire du grand-père. La grand-mère, elle, faisait la cuisine et elle emportait souvent une grande marmite fumante dont s’échappait des odeurs appétissantes. En fin d’après-midi, le vieux couple rentrait chez lui les cagettes et la marmite vide et un peu désespéré d’avoir fait si peu.

A droite vivait un monsieur tout seul, taciturne, dont on savait peu de choses si ce n’est qu’il s’absentait souvent et qu’ils avaient beaucoup de chiens dans son jardin. Ces chiens on ne les voyait jamais c’est pour cela qu’elle fut très surprise, un matin, de voir sortir le monsieur avec un petit chien noir qu’il tenait attaché au bout d’une corde. Elle s’approcha de lui et le trouva très maigre mais elle le caressa quand même car elle adorait les animaux et ses parents ne voulaient pas en entendre parler.
-Comment s’appelle-t-il ? demanda-t-elle.
-Il s’appelle Paf lui répondit il et il partit, tirant le chien, qui aurait bien voulu rester jouer avec la fillette.


Un matin, vers dix heures, alors qu’elle jouait sur la petite place, elle entendit un grand bruit de moteur et elle eut juste le temps de sauter sur le trottoir. Une voiture de gendarmerie arriva à toute vitesse et se gara devant la maison du monsieur au petit chien. Les gendarmes descendirent et tapèrent au portail. Comme personne ne répondit ils l’enfoncèrent. Le spectacle n’était pas beau à voir. Presque tous les chiens étaient couchés, certains étaient morts de faim, attachés au bout de leur chaîne. Par l’ouverture elle vit la petite tête de Paf. Il était mort lui aussi et son petit cadavre avait été à moitié dévoré par les plus gros. Elle ne comprit pas tout de suite de quoi étaient mortes toutes ces bêtes. Les gendarmes le lui expliquèrent très vite, sans ménagement, comme des gendarmes quoi…

La nuit qui suivit fut très agitée pour la petite Perséphone. Elle voyait des chiens morts autour de son lit, elle entendait le petit Paf qui l’appelait. Elle entendait des cris sur la place et elle voyait une lumière bleue, comme un petit phare, qui balayait le plafond de sa chambre. Ce sont les cris qui l’ont réveillée. Elle ne rêvait pas, il y avait des gens qui criaient dans la rue et la lumière bleue lançait bien des éclairs. Elle s’approcha de la fenêtre et elle vit la même voiture que la veille avec les mêmes gendarmes, en tout cas ils étaient habillés pareils. C’étaient le grand-père et la grand-mère qui criaient, et d’autres voisins aussi, et ses parents aussi étaient là. Certains en pyjamas, en robe de chambre, à moitié habillé. Les gendarmes étaient nombreux. Plusieurs étaient dans la maison, d’autres avaient placés les deux retraités dans leur camion. La grand-mère pleurait. Le grand-père se débattait. Il prit quelques coups sur la tête. Les autres sortirent enfin de la maison et les trois voitures démarrèrent en trombe.

Il était une fois…...cette histoire je ne l’ai pas inventée. Je l’ai entendue en plusieurs morceaux sur France Inter la seule radio encore de gauche dans le PAF (Paysage Audio-visuel Français).

Je ne garantis pas que le petit chien noir s’appelle Paf mais je suis sûr qu’il y a beaucoup d’animaux maltraités.

J’ai bien entendu un matin, il y a peu, la radio précitée annoncer que la PAF (Police Aux Frontières) avait débarqué dès potron-minet chez un couple de retraités à Calais ou pas loin dont la seule faute était d’avoir donné à manger à des sans-papiers, d’avoir parfois rechargé leur téléphone portable et de les avoir parfois laissé se doucher chez eux…

Ma petite Perséphone chérie comment pourrais je t’expliquer que dans ton pays on puisse punir un homme parce qu’il n’a pas donné à manger à son chien et punir ses voisins parce qu’ils ont donné à manger à d’autres hommes ?

Essaie de te rendormir mon petit Cœur, c’est un mauvais rêve, ça va passer…..

dimanche 8 mars 2009

Le bon sens...

Insomnie....je regarde mon radio réveil, il affiche trois heures. A tâtons je coupe la sonnerie, réglée sur six. Ma moitié est au milieu du lit. Sa respiration régulière atteste de son sommeil. Son parfum flotte encore autour d'elle. Je crois reconnaître Guerlain .J'entends le clapotis de la pluie sur le toit. Je suis complètement réveillé maintenant. Mon cerveau va chercher dans ma mémoire le goût du café. Je me lève: ma nuit est finie.

Devant ma tasse fumante à l'odeur familière, la radio en sourdine, je me repasse les quelques minutes de lucidité depuis mon réveil. Sitôt les connections rétablies nos sens se mettent en marche.Agents de liaison entre le monde qui nous entoure et notre conscience. Quelle belle machine tout de même! Innés mais pas seulement. On sait bien que la perte d'un sens permet d'en développer d'autres.Les aveugles par exemple perçoivent mieux les sons et développent un toucher très fin qui leur permet la lecture du braille.

Pourtant certains philosophes (dont Kant je crois mais je ne suis pas sûr...) établissent une hiérarchie dans l'approche de l'art que nous permettent nos sens. Ils distinguent les sens majeurs, nobles que sont la vue et l'ouïe des autres sens qui sont plus vulgaires en ce sens (justement) que les seconds font référence directement au corps et la vue et l'ouïe à l'esprit. La référence au corps implique une consommation et/ou un contact alors que la liaison à l'esprit introduit une distance entre l'objet et celui qui l'observe. Ce n'est pas ce que je pense. Les sens comme les autres caractères qui nous composent peuvent se développer si on les travaillent et si l'on a, au départ, quelques facilités naturelles. C'est sûr que si vous faites pas la différence entre le cri du babouin et le son d'un violon, vous aurez beau vous crever les tympans en écoutant les grands opéras vous ne serez pas transportés. Prenons la musique justement. Pour apprécier complètement une oeuvre, la décrypter, en évaluer l'interprétaion il faut bien sûr avoir une culture musicale, il faut avoir une grille de lecture. Pour autant ne peut on pas être ému aux larmes en écoutant le Réquiem de Mozart dans la cathédrale de Chartres? Ne peut-on rester une heure figé devant le David de Michelange? Sauf à avoir les papilles détruites suite à des absorptions massives de coca-cola, ne peut on pas, sans être un grand oenologue, apprécier un grand vin avec un grand plaisir? Et ainsi de suite...

Certes les puristes, les élitistes vous diront que vous êtes passé à côté de l'essentiel. Il y aura toujours une poignée d'imbéciles persuadés de faire l'opinion et qui ne supportent pas d'être plus de 4 à avoir compris le dernier film de Godard comme disait Desproges.

Hé bien oui je goûte, j'apprécie, j'aime, je me régale et je ne suis pas un spécialiste dans bien des choses qui me procurent des émotions profondes.

Et alors où est le mystère? J'arrive bien à reconnaître les cons bien que n'en étant pas un moi même!