vendredi 22 janvier 2010

Printemps!

Après ces jours maussades à mon cœur et aux corps des pauvres bougres qui vivent ou plutôt qui crèvent dehors, le soleil est enfin revenu et avec lui l'horizon se dégage. Merci à toi Hélios de réchauffer la terre. Tu vois je ne t'en veux pas de m'avoir balancer à Déméter quand j'ai enlevé sa Perséphone chérie. Mais assez d'histoire de famille et chacun sa croix -n'est ce pas Jésus-?

Le printemps est là, tout proche. Je le sens, j'en ai en "vie", j'en ai besoin comme rarement, comme jamais. Je vois de la vie qui se presse partout: dans les arbres dont les branches semblent moins sèches qu'il y a un mois, sous les feuilles mortes oubliées dans le jardin, dans les chattes qui commencent à onduler sur mon toit, dans les oiseaux d'hiver que je sens sur le départ, et dans ceux de l'été que je sens eux aussi pressés d'arriver, dans les jours qui allongent depuis un mois maintenant et qui sont déjà promesse de fruits murs alors que leurs fleurs génitrices ne sont pas encore écloses,dans la fourmilière au pied du grand pin parasol dont les habitantes ont commencé les allées et venues en prévision de la prochaine mauvaise saison alors que celle-ci n'est pas terminée, dans l'arbousier dont tous les fruits sont tombés et dont les fleurs ont séchées, dans l'amandier qui le premier donnera des fleurs et dont les bourgeons vont bientôt se gonfler, dans l'abeille appliquée qui, comme la fourmi, passe sa vie à prévoir le pire ( que n'ayons nous des dirigeants de cette espèce pour avoir du pain pour chacun!), dans les peupliers du voisin qui vont bientôt me balancer tous leurs chatons dans la cuisine (mais vas-y mon ami je ne t'en veux plus, c'est fini, plus jamais je ne te maudirai ni ne te menacerai de la meurtrière tronçonneuse), dans le ruisseau qui va bientôt s'assécher car il ne coule que sous la pluie, dans tout ce qui n'est presque plus et dans tout ce qui n'est pas encore, dans la petite fille d'une amie qui est née il y a presque un mois et qui a détruit la mort avec son premier cri.

J'aimerai bien aussi croiser ma Perséphone pour que cette année plus encore que les autres, mon printemps arrive avec quelques semaines d'avance. Pas souvent, pas longtemps, mais une heure avec toi c'est une éternité pour les mortels...

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Je retrouve l'âme du poète qui est toujours bien vivante et c'est très bien ainsi!Bises mon ami!

Hadès a dit…

Merci mon cher Macao de ta fidélité. Tu sais que je viens très souvent sur ton blog même si je n'y laisse pas souvent de messages mais c'est finalement grâce à toi que je me suis décidé à faire les miens. Alors merci de l'exemple!

Anonyme a dit…

Je sais que tu viens mais pour écrire c'est pas évident je pose beaucoup d'articles!Merci à toi aussi!

Anonyme a dit…

Un peu en retard je l'avoue, pour déposer un commentaire, mais le vent m'avait emportée jusqu'à Brest...
J'essaie de rattraper le temps et Dieu sait s'il court vite.

Très joli texte, ceci dit Hadès !

Le bonjour à ta Perséphone, qui attend peut être qu'il fasse moins froid :-)

Hadès a dit…

Ma chère Bérénice si Perséphone a trop froid, raison de plus pour qu'elle vienne me retrouver...

Anonyme a dit…

Bon sang mais c'est bien sûr !! ;-)