mardi 2 février 2010

Liberté dépensée.....

Il y a quelques jours, notre plus bref des laids était sur la chaîne privée (privée de quoi on a une idée non ?) interrogé par le plus redoutable des inquisiteurs encore vivant : Jean Pierre Pernaud. Je te rassure tout de suite : je n’ai pas regardé parce que j’aurais eu l’impression de me salir. C’est donc en toute mauvaise foi que je livre cet interview de pure fiction.

- Monsieur le Président, comment comptez vous répondre aux préoccupations des français ?
- Les français savent que je suis très proche d’eux et que je sais les problèmes qu’ils rencontrent. Leur premier souci, et toutes les enquêtes d’opinion le montrent (en tout cas la dizaine que je reçois tous les matins) leur premier souci reste l’emploi. Et bien je suis heureux de vous annoncer que je vais relocaliser et relancer les vieux métiers.
- Qu’entendez vous par vieux métiers Monsieur le Président ?
- Ce n’est pas à vous que je vais faire l’injure de rappeler ce que sont nos métiers disparus et je vais vous faire un aveu : c’est en regardant votre excellent journal télévisé de la mi-journée que l’idée m’en est venue.
- Ah bon ? Mais comment cela se peusse, Monsieur le Président?
- Prenons un exemple précis que vous avez évoqué il y a déjà quelques mois : les sabotiers. Du diable si je sais où vous allez dénicher cette manne d’informations mais j’ai vérifié et bien oui, il n’y a presque plus de sabotiers en France. Et bien à partir de ce village dépeuplé du Jura que vous avez découvert ; comment s’appelait il déjà ?
- Fouzydonc les 3 sabots. Monsieur le Président.
- Oui c’est çà Fouzydonc les 3 sabots. Savez vous que mon ami Obama l’a baptisé « Jurassic Village » ? Etonnant non ? Et bien à partir de ce village perdu je vais relancer l’industrie de la chaussure en France.
- Mais comment allez vous faire Monsieur le Président, le sabot n’a plus de débouchés depuis longtemps.
- C’est exact mais que croyez nous que nous fissions avec mon équipe depuis presque 3 ans. Nous nous attachons à faire vivre les Français au niveau de leur moyen et naturellement, ces moyens ayant diminué, le temps est venu de remettre le sabot à la mode et j’ai donné l’exemple.
- Mais comment ? Vous Monsieur le Président ?
- Mais oui. Après avoir créer l’ uaimepet j’en ai fais un parti galoche et de la galoche au sabot il n’y a qu’un pas si vous me permettez ce trait d’esprit.
- Que vous êtes drôle Monsieur le Président !!!Il m’arrive de penser que les Français ne vous méritent pas !
- Oui je sais tout le monde me le dit. Mais laissez moi poursuivre mon exposé. Lorsque la crise aura terminé ses effets, et malgré tous les efforts que nous avons déployé pour l’enrayer, le sabot sera redevenu à la mode car la chaussure sera, elle, devenue un produit de luxe. Nous inonderons alors le marché français puis le marché européen et enfin la planète entière avec nos sabots. Comme il n’y a plus d’industrie de la chaussure en France depuis longtemps nous ne ferons concurrence à personne chez nous. Et puis enfin, il y a, dans le sabot, une niche d’emplois que personne n’a jamais évaluée. Et puis surtout le sabot est un vieux symbole de notre culture.
- Ah bon ?
- Mais oui, pensez à nos expressions pleines de sagesse : « ne pas avoir les deux pieds dans le même sabot », pensez à la fable de ce bon Monsieur de la Fontaine « le savetier et le financier ». Je vous le dis et je le dis aux Français qui nous écoutent par millions ce soir : la solution a nos problèmes se trouve dans le retour à nos valeurs fondatrices et le sabot en est un vivant symbole. Je tenais à le dire au pays et je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de le faire.

Le Président se lève pour quitter le studio car il a dit ce qu'il avait à dire et puis surtout il ne supporte pas le champagne tiède.

- Un instant Monsieur le Président, je n’ai pas fini de cirer la deuxième chaussure…

3 commentaires:

Katchina a dit…

Je tiens à manifester mon opposition à ce projet. La production industrielle de sabots sonnera le glas du petit artisanat de la babouche qui peine déjà à survivre dans mon khalifat.

Hadès a dit…

Chère Katchina

Ton enclave géographique ne pèsera pas lourd face à l'intérêt supérieur du pays. Ah si vous aviez un sous sol bien doté tout serait différent mais je ne sache pas qu'il y ait du pétrole ailleurs qu'à la supérette du coin! Ou alors ton khalife devra accepter certaines compromissions mais encore faudrait il qu'il soit vénal...

Hadès a dit…

Ma chère Bérénice,

Chais pas ce que j'ai bouiné mais ton commentaire a disparu. Trop de touches sur ce foutu clavier. Tu t'exclamais en riant "Bon sang mais c'est bien sûr!" Ben voualà c'est dit.