On garde tous le souvenir de nos cours d’histoire de collège où l’on nous a enseigné que les grecs avaient été les premiers à mettre en place un régime démocratique c'est-à-dire un fonctionnement politique où chaque citoyen possède les mêmes droits que les autres, où l’alternance du pouvoir existe et où la séparation des pouvoirs est déjà en germe.
Certes la démocratie athénienne n’était pas parfaite car, quand on y regarde de plus près, à la loupe, on s’aperçoit que seuls environ 10% des habitants de la cité étaient considérés comme citoyen. D’abord les femmes n’étaient pas considérées comme des citoyennes ce qui enlevait tout de go la moitié de la population, ensuite il fallait décompter les esclaves, qui eux n’étaient rien et pour finir les étrangers, les métèques comme les nommaient les grecs ce qui n’étaient pas une insulte à l’époque mais voulait simplement dire qu’ils venaient d’une autre cité. Cette addition de non-citoyen de naissance ou de destinée (pour les esclaves) constituait près de 90% de la population d’Athènes par exemple.
On pardonnera cette imperfection aux grecs car introduire l’idée même d’égalité de droits entre des hommes était plus que novatrice dans un monde où seul le glaive faisait la loi.
Depuis ces temps lointains, de l’eau a coulé dans le Styx et dans les autres fleuves de l’enfer mais il semble bien qu’une résurgence de ces fleuves de malheur soit apparue en Grèce depuis quelques mois. Certes les grecs eux-mêmes ne sont pas exempts de responsabilité dans les difficultés qu’ils rencontrent mais ils sont loin d’être les seuls. Quand les gouvernements grecs successifs ont plombé le budget par des dépenses militaires qui, en pourcentage du PIB, sont parmi les plus importantes de la planète, cela n’a gêné personne et surtout pas la France et l'Allemagne, deux des principaux marchands d’armes.
Avez-vous déjà vu que l’on fasse appel aux pyromanes pour éteindre les incendies ? Et bien c’est ce qui se passe en Grèce. Donc on va faire des économies et pas des petites mais pas sur les dépenses militaires. On annonce aux grecs qu’il faudra trois ou quatre décennies pour revenir à une situation économique normale : plus d’une génération. Où a-t-on vu qu’un peuple, avec les moyens de communication dont on dispose aujourd’hui, puisse accepter cette perspective ? Comment une génération de jeunes de 20 à 30 ans peut accepter de voir sa vie sacrifier sur l’hôtel de la rentabilité ? Est-ce que la situation peut ne pas dégénérer en troubles sociaux violents voire en guerre civile ? Je ne le crois pas. Et dans quoi peut sombrer le pays après cela ? Je ne vois que la dictature.
L’Histoire repasse les plats, encore une fois. On se souvient que le régime des colonels qui plomba la Grèce de 1967 à 1973 arriva alors que le Premier Ministre s’appelait déjà Georges Papandréou (pas le même bien sûr !). C’est vrai qu’à l’époque la guerre froide était à l’honneur et que la CIA ne se roulait pas les pouces. Les temps ont changé me direz vous. Pas tant que çà. Le mur est tombé et avec lui beaucoup d’idéaux mais les déshérités sont toujours là et ont toujours envie de changé les choses (Sont énervants les pauvres !). Alors effectivement il est plus sage de conserver à la force légitime tous ses avantages car on risque d’avoir besoin d’elle pour tirer sur la populace.
Plus au sud, depuis la fin de l’année dernière et encore en ce moment, de nombreux pays ont montré que parfois les tyrans s’effondrent, que parfois les soldats défilent crosses en l’air et mettent des fleurs dans le canon de leur fusil comme le firent les militaires portugais en Avril 1974. C’est ce que l’on peut souhaiter à la Grèce car ils sont nombreux, dans l’ombre à avoir pour objectif de mettre la démocratie au régime pour pouvoir continuer à faire des affaires.
lundi 10 octobre 2011
mardi 27 septembre 2011
La fin de l'Histoire
Il y a quelques mois je suis repassé par Strasbourg que je n’avais plus revu depuis plus de vingt ans et j’ai arpenté avec toujours le même plaisir le quartier autour de la cathédrale. Mes pas m’ont conduit sur la place Gutenberg où se dresse la statue de ….Gutenberg : gagné (sont malins ces alsaciens (remarquez ils l’auraient appelée la Place de la gare on n’aurait pas compris !)).Gutenberg est représenté, debout, tenant une feuille de papier où est écrit « Et la lumière fut », phrase gravée dans le bronze. Cela renvoie bien sûr au premier livre du premier imprimeur. Et je me suis dit qu’on allait à grand pas vers la fin de l’écrit-papier avec l’invasion tous les jours plus massive des supports numériques.
On a tous appris que l’arrivée de l’écriture est l’évènement qui sépare la préhistoire de l’histoire. En clair, environ 4000 ans avant JC, un supporter du PSG entre un soir dans une grotte et le lendemain matin c’est un écrivain qui en ressort. Certes ce n’est pas encore un prix Nobel de littérature mais c’est son ancêtre : sacrée mutation tout de même.
Parmi les premiers vestiges d’écriture on trouve des tablettes d’argile sur lesquelles étaient gravés des signes plus ou moins géométriques. Certaines de ces tablettes n’étaient même pas cuites et le sac de la ville où elles furent trouvées et l’incendie qui s’en suivit assurèrent cette cuisson grâce à laquelle elles sont arrivées jusqu’à nous. A cette époque, l’artiste prenait donc déjà le pas sur le barbare, qui croyant condamner à l’oubli la cité conquise en la brûlant lui donnait son éternité. Plus près de nous Hitler a voulu faire la même chose avec Guernica et Picasso est passé derrière lui.
Je ne vais pas refaire toute l’histoire de l’écrit mais juste rappeler qu’en 6 000 ans on est passé de l’argile au sable dont on extrait le silicium et les derniers supports que nous avons tous en poche aujourd’hui, les clés USB, permettent de stocker chacune, plusieurs dizaines ou centaines de fois une encyclopédie. C’est dire si l’on a gagné de la place en chemin. Mais au final à quoi cela nous sert-il ? Quand bien même tout le savoir accumulé par l’humanité tiendrait sur le bout du doigt nous ne pourrions pas le découvrir car notre temps à chacun est compté et puis surtout, surtout, tous les supports existants ou à venir n’auront jamais l’autonomie et donc la liberté du support physique qu’est le papier.
Alors on me dira que je suis un empêcheur d’avancer, que de tout temps il y a eu des réfractaires au progrès et que si on les avait écoutés on serait encore à se geler dans une grotte sans feu à mastiquer sans plaisir un bout de barbaque cru, nauséabond et indigeste. Peut-être mais je ne suis pas comme l’Oncle Vania cher à Roy Lewis et je ne suis pas pour tout jeter aux orties mais avaler les avancées techniques sans sourciller ni se poser de questions revient à dire que tout est bon et qu’il n’y a qu’à suivre le troupeau. C’est oublier que les zozos qui se chargent de préparer notre avenir créent en permanence des biens et des services mais aussi et surtout et d’abord des besoins. C’est oublier aussi que le progrès nous a donné quelques belles réalisations comme la Bombe avec un grand B comme BOUM. C’est oublier enfin, tout simplement que ce n’est pas le microprocesseur qui fait l’humanité mais le contraire et nous devenons tous les jours un peu plus les esclaves de nos inventions à 2 balles.
Pour en revenir à l’écrit puisque c’est mon propos et au livre en particulier, il est clair que rien ne remplacera le livre papier. Certes tu peux déjà partir avec ta bibliothèque du Congrès sous le bras mais il te faudra des fils, des piles, de l’électricité enfin tout ce bordel de liens qui te menottent quand tu penses qu’ils te libèrent et te montrent bien les limites physiques du numérique.
Des archéologues ont trouvé, près du mur d’Hadrien (C’est pas mon voisin Hadrien hein ! C’est un empereur romain qui, pour occuper ses soldats, les a envoyé faire un mur en Ecosse.) Bon, ben , au pied du mur y avait plus le maçon mais on a retrouvé des lettres écrites sur des écorces de bouleau. 2000 ans après on a pu lire sur des écorces de bouleau une correspondance entre une romaine et sa famille restée à Rome. Quand je pense que moi, aujourd’hui, ma clé USB a planté et que j’ai paumé tout ce que j’avais sauvegardé ça laisse rêveur non ? Et y en a qui viennent me dire que c’est le progrès de perdre un an de boulot en une fraction de seconde.
La correspondance justement parlons en : il y en a eu de très célèbres qui sont parvenues jusqu’à nous. Et sans aller chercher les génies de la littérature nous avons tous dans les greniers de nos parents ou de nos grands parents des paquets de lettres précieusement ficelés et conservés tels des bouts de la vraie croix. Ma regrettée mère a ainsi conservé toutes mes lettres de mon temps d’internat. Je les ai retrouvé après sa mort et n’est pas pu me résoudre à les jeter, laissant ce nécessaire nettoyage à la génération suivante. Quelle correspondance nous laisseront les SMS et consorts où l’onomatopée a pris le pas sur le mot et la suite de lettres sur la phrase. Que garderont les amoureux transis de leur échange de lettres parfumées pleines d’espoir ? D’ailleurs Moustaki a bien senti venir le coup puisqu’il a fait mourir son jeune facteur dès la fin des années soixante pour ne pas l’obliger à troquer ses lettres d’amour pour des paquets de pub.
Le livre est peut-être condamné car il prend du temps : à être écrit, à être imprimé, à être lu et le temps est une denrée qui réclame patience dans un monde où seul l’instant compte. Il prend même du temps à être détruit. On sait que toutes les dictatures se sont attachées à détruire l’écrit qui n’était pas aux ordres, on sait que ces régimes vous brulent pour un mot de « travers » mais on sait aussi que des prisons les plus closes des livres ont réussi à sortir pour crier la vérité ! Si le livre disparaît et avec lui l’écriture alors plus de mémoire et cette perte de mémoire signera peut-être le fin de l’Histoire.
Notre espèce pourra continuer d’exister mais nous aurons perdu notre humanité. J’espère avoir disparu avant !
On a tous appris que l’arrivée de l’écriture est l’évènement qui sépare la préhistoire de l’histoire. En clair, environ 4000 ans avant JC, un supporter du PSG entre un soir dans une grotte et le lendemain matin c’est un écrivain qui en ressort. Certes ce n’est pas encore un prix Nobel de littérature mais c’est son ancêtre : sacrée mutation tout de même.
Parmi les premiers vestiges d’écriture on trouve des tablettes d’argile sur lesquelles étaient gravés des signes plus ou moins géométriques. Certaines de ces tablettes n’étaient même pas cuites et le sac de la ville où elles furent trouvées et l’incendie qui s’en suivit assurèrent cette cuisson grâce à laquelle elles sont arrivées jusqu’à nous. A cette époque, l’artiste prenait donc déjà le pas sur le barbare, qui croyant condamner à l’oubli la cité conquise en la brûlant lui donnait son éternité. Plus près de nous Hitler a voulu faire la même chose avec Guernica et Picasso est passé derrière lui.
Je ne vais pas refaire toute l’histoire de l’écrit mais juste rappeler qu’en 6 000 ans on est passé de l’argile au sable dont on extrait le silicium et les derniers supports que nous avons tous en poche aujourd’hui, les clés USB, permettent de stocker chacune, plusieurs dizaines ou centaines de fois une encyclopédie. C’est dire si l’on a gagné de la place en chemin. Mais au final à quoi cela nous sert-il ? Quand bien même tout le savoir accumulé par l’humanité tiendrait sur le bout du doigt nous ne pourrions pas le découvrir car notre temps à chacun est compté et puis surtout, surtout, tous les supports existants ou à venir n’auront jamais l’autonomie et donc la liberté du support physique qu’est le papier.
Alors on me dira que je suis un empêcheur d’avancer, que de tout temps il y a eu des réfractaires au progrès et que si on les avait écoutés on serait encore à se geler dans une grotte sans feu à mastiquer sans plaisir un bout de barbaque cru, nauséabond et indigeste. Peut-être mais je ne suis pas comme l’Oncle Vania cher à Roy Lewis et je ne suis pas pour tout jeter aux orties mais avaler les avancées techniques sans sourciller ni se poser de questions revient à dire que tout est bon et qu’il n’y a qu’à suivre le troupeau. C’est oublier que les zozos qui se chargent de préparer notre avenir créent en permanence des biens et des services mais aussi et surtout et d’abord des besoins. C’est oublier aussi que le progrès nous a donné quelques belles réalisations comme la Bombe avec un grand B comme BOUM. C’est oublier enfin, tout simplement que ce n’est pas le microprocesseur qui fait l’humanité mais le contraire et nous devenons tous les jours un peu plus les esclaves de nos inventions à 2 balles.
Pour en revenir à l’écrit puisque c’est mon propos et au livre en particulier, il est clair que rien ne remplacera le livre papier. Certes tu peux déjà partir avec ta bibliothèque du Congrès sous le bras mais il te faudra des fils, des piles, de l’électricité enfin tout ce bordel de liens qui te menottent quand tu penses qu’ils te libèrent et te montrent bien les limites physiques du numérique.
Des archéologues ont trouvé, près du mur d’Hadrien (C’est pas mon voisin Hadrien hein ! C’est un empereur romain qui, pour occuper ses soldats, les a envoyé faire un mur en Ecosse.) Bon, ben , au pied du mur y avait plus le maçon mais on a retrouvé des lettres écrites sur des écorces de bouleau. 2000 ans après on a pu lire sur des écorces de bouleau une correspondance entre une romaine et sa famille restée à Rome. Quand je pense que moi, aujourd’hui, ma clé USB a planté et que j’ai paumé tout ce que j’avais sauvegardé ça laisse rêveur non ? Et y en a qui viennent me dire que c’est le progrès de perdre un an de boulot en une fraction de seconde.
La correspondance justement parlons en : il y en a eu de très célèbres qui sont parvenues jusqu’à nous. Et sans aller chercher les génies de la littérature nous avons tous dans les greniers de nos parents ou de nos grands parents des paquets de lettres précieusement ficelés et conservés tels des bouts de la vraie croix. Ma regrettée mère a ainsi conservé toutes mes lettres de mon temps d’internat. Je les ai retrouvé après sa mort et n’est pas pu me résoudre à les jeter, laissant ce nécessaire nettoyage à la génération suivante. Quelle correspondance nous laisseront les SMS et consorts où l’onomatopée a pris le pas sur le mot et la suite de lettres sur la phrase. Que garderont les amoureux transis de leur échange de lettres parfumées pleines d’espoir ? D’ailleurs Moustaki a bien senti venir le coup puisqu’il a fait mourir son jeune facteur dès la fin des années soixante pour ne pas l’obliger à troquer ses lettres d’amour pour des paquets de pub.
Le livre est peut-être condamné car il prend du temps : à être écrit, à être imprimé, à être lu et le temps est une denrée qui réclame patience dans un monde où seul l’instant compte. Il prend même du temps à être détruit. On sait que toutes les dictatures se sont attachées à détruire l’écrit qui n’était pas aux ordres, on sait que ces régimes vous brulent pour un mot de « travers » mais on sait aussi que des prisons les plus closes des livres ont réussi à sortir pour crier la vérité ! Si le livre disparaît et avec lui l’écriture alors plus de mémoire et cette perte de mémoire signera peut-être le fin de l’Histoire.
Notre espèce pourra continuer d’exister mais nous aurons perdu notre humanité. J’espère avoir disparu avant !
jeudi 10 février 2011
SCOOOOOOOP!!!!!
En avant première et avant la presse de demain le compte rendu de l'entretien prévue ce soir sur TF1 entre le Président de la République et Jean Pierre PERNAUD.
Voir la chronique "Liberté dépensée" du 2 Février 2010....
Dans un an même chose!
Voir la chronique "Liberté dépensée" du 2 Février 2010....
Dans un an même chose!
mardi 8 février 2011
Chronique des jours fériés anglais
Le bruit court qu’au Royaume Uni on pourrait supprimer le jour férié du 1er Mai et le reporter en automne, période de l’année moins dotée en jours de repos officiel.
Pourquoi pas.
Alors allons y. lâchons nous et imaginons un calendrier non plus figé comme l’ont adopté les grégoriens en l’an jesaisplusquand mais souple, adaptable, libre, libéral. D’ailleurs certains ont déjà bien commencé. Par exemple dans tous ces pays –dont le notre- où le libéralisme fait sa loi en supprimant toutes celles qui existent, qu’observe-t-on ? Que le calendrier des pauvres a changé. Grâce à cette souplesse apportée à la gestion du temps, les fins de mois ne commencent plus le 20 mais le 5 et bientôt elles commenceront à nouveau le 20, mais celui du mois précédent. C’est ce régime abscond qui préconise l’ouverture des magasins le dimanche, les jours fériés, le jour, la nuit car la vie de l’homme ne peut, ne doit pas être autre chose qu’un acte de consommation et ce depuis qu’il est imaginé en rêve par ses futurs géniteurs jusqu’à largement après sa mort. Tout s’achète et tout se vent. La limite, c’est juste que ces salauds de pauvres n’achètent pas !
Allons toujours plus loin. Pourquoi ne pas déplacer les jours fériés à la tête du client, personnaliser les jours fériés ? Bien sûr c’est le patron qui décidera de ce planning à la carte et quand vous rentrerez de congés, fin aout, vous apprendrez que le 1er Janvier, le 14 Juillet et le 11 novembre sont tombés cette année en plein milieu de votre mois d’Aout à vous mais pas sur celui de vos compagnons de labeur qui ont bossé tout le mois.
Allons encore plus loin dans le délire. Mais cette fois positionnons nous côté des non patrons. Pourquoi faudrait il toujours conserver cette suite barbante à force de répétitions qui commence avec le chiffre 1 et se termine le 31 pour les mois les plus longs ? Mon mois à moi débuterait le 31 avec l’encaissement du salaire. Comme je suis prélevé le 10 pour les impôts et le reste, je décide à l’unanimité plus une voix (comme dans l’ancienne Egypte (celle de Moubarak)) je décide donc de supprimer le 10 mois et je me fais même un mois de 31 jours mais avec seulement des 31 pour encaisser tous les jours.
Allons toujours plus loin et attrapons à bras le corps les bornes de l’idiotie la plus crasse et portons les à l’horizon de l’absolu, là où Audiard faisait dire à Ventura : « Les cons ça ose tout c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Imaginons alors un calendrier comme les montres molles du fou de Port Lligat, où le temps, se moquant des lois de la physique, n’obéirait plus qu’à celles du fric et du pouvoir (oui je sais c’est pareil !), un calendrier sans repères, une époque où le temps aurait été aboli, un temps sans passé ni futur, juste du présent qui se passe de la réflexion, une époque bénie pour les décideurs sans scrupule qui aurait ramené l’homme à l’état animal qui vit toujours tout pour la première fois, comme un eternel recommencement.
Les Anglais ont inventé beaucoup de choses dont le nonsense. Ben du coup l’humour anglais me fait moins rire.
Pourquoi pas.
Alors allons y. lâchons nous et imaginons un calendrier non plus figé comme l’ont adopté les grégoriens en l’an jesaisplusquand mais souple, adaptable, libre, libéral. D’ailleurs certains ont déjà bien commencé. Par exemple dans tous ces pays –dont le notre- où le libéralisme fait sa loi en supprimant toutes celles qui existent, qu’observe-t-on ? Que le calendrier des pauvres a changé. Grâce à cette souplesse apportée à la gestion du temps, les fins de mois ne commencent plus le 20 mais le 5 et bientôt elles commenceront à nouveau le 20, mais celui du mois précédent. C’est ce régime abscond qui préconise l’ouverture des magasins le dimanche, les jours fériés, le jour, la nuit car la vie de l’homme ne peut, ne doit pas être autre chose qu’un acte de consommation et ce depuis qu’il est imaginé en rêve par ses futurs géniteurs jusqu’à largement après sa mort. Tout s’achète et tout se vent. La limite, c’est juste que ces salauds de pauvres n’achètent pas !
Allons toujours plus loin. Pourquoi ne pas déplacer les jours fériés à la tête du client, personnaliser les jours fériés ? Bien sûr c’est le patron qui décidera de ce planning à la carte et quand vous rentrerez de congés, fin aout, vous apprendrez que le 1er Janvier, le 14 Juillet et le 11 novembre sont tombés cette année en plein milieu de votre mois d’Aout à vous mais pas sur celui de vos compagnons de labeur qui ont bossé tout le mois.
Allons encore plus loin dans le délire. Mais cette fois positionnons nous côté des non patrons. Pourquoi faudrait il toujours conserver cette suite barbante à force de répétitions qui commence avec le chiffre 1 et se termine le 31 pour les mois les plus longs ? Mon mois à moi débuterait le 31 avec l’encaissement du salaire. Comme je suis prélevé le 10 pour les impôts et le reste, je décide à l’unanimité plus une voix (comme dans l’ancienne Egypte (celle de Moubarak)) je décide donc de supprimer le 10 mois et je me fais même un mois de 31 jours mais avec seulement des 31 pour encaisser tous les jours.
Allons toujours plus loin et attrapons à bras le corps les bornes de l’idiotie la plus crasse et portons les à l’horizon de l’absolu, là où Audiard faisait dire à Ventura : « Les cons ça ose tout c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Imaginons alors un calendrier comme les montres molles du fou de Port Lligat, où le temps, se moquant des lois de la physique, n’obéirait plus qu’à celles du fric et du pouvoir (oui je sais c’est pareil !), un calendrier sans repères, une époque où le temps aurait été aboli, un temps sans passé ni futur, juste du présent qui se passe de la réflexion, une époque bénie pour les décideurs sans scrupule qui aurait ramené l’homme à l’état animal qui vit toujours tout pour la première fois, comme un eternel recommencement.
Les Anglais ont inventé beaucoup de choses dont le nonsense. Ben du coup l’humour anglais me fait moins rire.
lundi 7 février 2011
Chronique de la Dordogne et des Dordognais
Le Dordoňiais est mauvais. La Dordoňiaise itou (attention toutes les Dordoňiaises ne sont pas idiotes y en a qui sont ministres (ah bon ça empêche pas ?)).
On sait que nos ancêtres ont débuté là-bas, dans des cavernes. On sait moins qu’ils vivent encore comme à l’époque, dans des grottes où ils élèvent des palmipèdes, pas des plongeurs avec les bouteilles et la combinaison non des vrais, du genre canards, oies, etc…avec des plumes quoi mais pas non plus comme un oreiller, avec des pattes en plus quoi. Bon vous voyez là ! Donc ils élèvent des anatidés (c’est pas le nom des habitants d’une antique cité disparue !) en les gavant afin de les rendre malade et de les manger. A-t-on déjà vu activité plus dégradante et régime plus horrible : manger des animaux malades !
Ce n’est pas tout. C’est aussi un endroit où l’on se nourrit de tubercule trouvé sous terre, au pied de certains arbres : la truffe. Je connais une autre espèce vivante qui procède ainsi : les cochons. C’est tout dire !
Enfin, ultime trahison et peut-être la plus grave, vous vous êtes laissé envahir par l’anglais au point qu’il y a, parait il, certains petits bourgs où l’on parlerait même la langue de Shakespeare dans la rue.
Résumons-nous sur la Dordogne : on y massacre des animaux. On s’y nourrit comme des animaux. Et pour finir l’on y pactise avec le plus séculaire de nos ennemis : l’anglais qui fit finir le Grand Napoléon comme il avait commencé c’est à dire sur une île.
Dois-je encore continuer plus loin cette litanie défaitiste sur cet ancien bastion des plus grandes traditions françaises ? Non car je sens que la coupe est pleine chez le Dordognais qui lira peut-être ces lignes
* * *
Dordognaise, ma sœur, Dordognais, mon frère, tu auras compris que tout ce qui précède est une plaisanterie. Ce n’est que le cheminement de ma pensée pour me poser la question existentielle du jour : qu’est ce que vous avez pu faire comme connerie pour mériter ce qui vous arrive. Non c’est vrai.
On trouve chez vous les racines de l’art rupestre c'est-à-dire ce qui nous a permis de nous distinguer des animaux et des supporters du PSG.
On trouve aussi chez vous les bases de la cuisine qui résiste encore et toujours aux empoisonneurs du manger vite. (Remarquez vu ce qu’ils servent vaut mieux le manger vite because s’il fallait passer deux heures à manger ces trucs je vous dis pas !).
C’est encore chez vous qu’on trouve des vins divins (à consommer avec Modéracion ou Carmen si la première est absente !),
C’est enfin chez vous qu’on trouve des paysages extraordinaires et surtout un accueil qui fait chaud au cœur et qui rappelle l’auvergnat de Brassens. Bref je m’imagine assez bien finir mes jours dans une de vos vieilles maisons avec vos produits, vos horizons et votre compagnie. Rebref j’aime la Dordogne et les Dordognais. C’est pourquoi je m’indigne de ce qui vous arrive.
Votre orgueil et votre réserve naturelle (pas celle de Liorac hein ?) vous poussent à cacher votre souffrance et la blessure de votre cœur. Les jours, les mois, les années qui arrivent vont être un calvaire pour tous les Dordognais. La Dordogne vient d’entre dans un hiver à côté duquel l’hiver nucléaire ressemble au printemps en Anatolie.
Comment vous aidez, mes amis, mes frères ? Et pourquoi, encore une fois, est ce tombé sur vous ? Le fatum : je ne vois rien d’autre. Votre destin devait être écrit dans les astres. Et je le prouve : mes recherches m’ont permis de retrouver un vieux grimoire de Nostradamus où l’on peut lire. « Quand le troisième débutera du tyran le pays du sable se libèrera, et de la Périgourdie la pincée jamais ne sortira ; »
Pas facile à comprendre au premier rabord mais au troisième rabord ça commence à s’éclaircir et quand on a fini la bouteille la vérité sort de la cave (oui parce que dans le puits y a que de l’eau !)
« Quand le troisième débutera » : il s’agit bien sûr du troisième millénaire qui vient à peine de commencer.
« Le pays du sable » même si ça part en live dans plein de pays où y a pas mal de sable je pense bien sûr à la belle Tunisie.
Et quand on en est là, on comprend tout de suite que la pincée c’est notre unique et très enviée ministre des affaires étrangères mais alors complètement étrangères à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un atome de sens politique, notre MAM nationale.
Ben oui mais chers Dordognais, mes chères Dordognaises, la regrettée (ah bon elle est pas encore partie ?) Michèle Alliot Marie a promis qu’elle ne sortirait plus de la Dordogne.
C’est pas très grand chez moi mais j’offre l’asile politique à un couple et deux enfants. D’ici là gardez courage !
On sait que nos ancêtres ont débuté là-bas, dans des cavernes. On sait moins qu’ils vivent encore comme à l’époque, dans des grottes où ils élèvent des palmipèdes, pas des plongeurs avec les bouteilles et la combinaison non des vrais, du genre canards, oies, etc…avec des plumes quoi mais pas non plus comme un oreiller, avec des pattes en plus quoi. Bon vous voyez là ! Donc ils élèvent des anatidés (c’est pas le nom des habitants d’une antique cité disparue !) en les gavant afin de les rendre malade et de les manger. A-t-on déjà vu activité plus dégradante et régime plus horrible : manger des animaux malades !
Ce n’est pas tout. C’est aussi un endroit où l’on se nourrit de tubercule trouvé sous terre, au pied de certains arbres : la truffe. Je connais une autre espèce vivante qui procède ainsi : les cochons. C’est tout dire !
Enfin, ultime trahison et peut-être la plus grave, vous vous êtes laissé envahir par l’anglais au point qu’il y a, parait il, certains petits bourgs où l’on parlerait même la langue de Shakespeare dans la rue.
Résumons-nous sur la Dordogne : on y massacre des animaux. On s’y nourrit comme des animaux. Et pour finir l’on y pactise avec le plus séculaire de nos ennemis : l’anglais qui fit finir le Grand Napoléon comme il avait commencé c’est à dire sur une île.
Dois-je encore continuer plus loin cette litanie défaitiste sur cet ancien bastion des plus grandes traditions françaises ? Non car je sens que la coupe est pleine chez le Dordognais qui lira peut-être ces lignes
* * *
Dordognaise, ma sœur, Dordognais, mon frère, tu auras compris que tout ce qui précède est une plaisanterie. Ce n’est que le cheminement de ma pensée pour me poser la question existentielle du jour : qu’est ce que vous avez pu faire comme connerie pour mériter ce qui vous arrive. Non c’est vrai.
On trouve chez vous les racines de l’art rupestre c'est-à-dire ce qui nous a permis de nous distinguer des animaux et des supporters du PSG.
On trouve aussi chez vous les bases de la cuisine qui résiste encore et toujours aux empoisonneurs du manger vite. (Remarquez vu ce qu’ils servent vaut mieux le manger vite because s’il fallait passer deux heures à manger ces trucs je vous dis pas !).
C’est encore chez vous qu’on trouve des vins divins (à consommer avec Modéracion ou Carmen si la première est absente !),
C’est enfin chez vous qu’on trouve des paysages extraordinaires et surtout un accueil qui fait chaud au cœur et qui rappelle l’auvergnat de Brassens. Bref je m’imagine assez bien finir mes jours dans une de vos vieilles maisons avec vos produits, vos horizons et votre compagnie. Rebref j’aime la Dordogne et les Dordognais. C’est pourquoi je m’indigne de ce qui vous arrive.
Votre orgueil et votre réserve naturelle (pas celle de Liorac hein ?) vous poussent à cacher votre souffrance et la blessure de votre cœur. Les jours, les mois, les années qui arrivent vont être un calvaire pour tous les Dordognais. La Dordogne vient d’entre dans un hiver à côté duquel l’hiver nucléaire ressemble au printemps en Anatolie.
Comment vous aidez, mes amis, mes frères ? Et pourquoi, encore une fois, est ce tombé sur vous ? Le fatum : je ne vois rien d’autre. Votre destin devait être écrit dans les astres. Et je le prouve : mes recherches m’ont permis de retrouver un vieux grimoire de Nostradamus où l’on peut lire. « Quand le troisième débutera du tyran le pays du sable se libèrera, et de la Périgourdie la pincée jamais ne sortira ; »
Pas facile à comprendre au premier rabord mais au troisième rabord ça commence à s’éclaircir et quand on a fini la bouteille la vérité sort de la cave (oui parce que dans le puits y a que de l’eau !)
« Quand le troisième débutera » : il s’agit bien sûr du troisième millénaire qui vient à peine de commencer.
« Le pays du sable » même si ça part en live dans plein de pays où y a pas mal de sable je pense bien sûr à la belle Tunisie.
Et quand on en est là, on comprend tout de suite que la pincée c’est notre unique et très enviée ministre des affaires étrangères mais alors complètement étrangères à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un atome de sens politique, notre MAM nationale.
Ben oui mais chers Dordognais, mes chères Dordognaises, la regrettée (ah bon elle est pas encore partie ?) Michèle Alliot Marie a promis qu’elle ne sortirait plus de la Dordogne.
C’est pas très grand chez moi mais j’offre l’asile politique à un couple et deux enfants. D’ici là gardez courage !
Inscription à :
Articles (Atom)