mercredi 8 avril 2009

Forza Italia!

Y a pas à dire sont drôlement poilants ces italiens. Et ça commence au plus niveau de l’Etat. Sacré Silvio !

Déjà au sommet de l’OTAN il a fait poireauter la petite Merkel pendant qu’il bigophonait avec son portable. A ce niveau là, on n’est pas loin de l’incident diplomatique. C’est tout le portrait craché du gros Bénito qui n’aurait été que comique s’il n’avait laissé autant de souffrances sur son passage.

Alors la dernière blague de Silvio c’est d’avoir déclaré que les victimes du tremblement de terre ne manquaient de rien et que, finalement, cette petite déconvenue allait ressembler à un week-end en camping. Je ne sais pas si les italiens aiment le camping mais si c’est le cas ils vont être servis. Le tremblement de terre le plus meurtrier de ces dernières années est celui survenu dans la région de Naples le 23 Novembre 1980. A ce jour tous les gens n’ont toujours pas été relogés et nombre d’assoc luttent encore pour obtenir réparation.

Silvio et Nicolas ont en commun le même mépris pour les petits, les obscurs, les sans-grade mais il y a quand même une différence entre eux c’est la manière. Autant Silvio ne cache pas qu’il se fout comme de ses premières chemises, de ses concitoyens les plus modestes autant Nicolas la joue préoccupé, à l’écoute. Bien sûr il arrive qu’en manque de Lexomil il se laisse un peu aller dans le genre « casses toi pauv’con ! ». Mais il reprend vite ses esprits et attaque dans le registre raisonnable du genre d’hier : « il est intolérable de séquestrer les chefs d’entreprise ». C’est vrai que c’est un acte de violence physique même si les intéressés n’ont pas été maltraités. C’est vrai que c’est dommage d’en arriver là mais enfin la preuve vient d’être faite que ça rapporte puisque chez Caterpillar ils ont obtenu 133 licenciements de moins et un peu plus de fric. Et si Nicolas connaît si bien la violence comment définit il le comportement des entreprises florissantes qui licencient des centaines de milliers de personnes simplement pour pouvoir distribuer encore plus de dividende à leurs actionnaires ? C’est une violence économique qui ne cache même pas son nom. Alors oui il faut prendre les salauds ou les représentants des salauds en otage si c’est la seule solution pour ne pas mourir.
Dernier point commun entre Nicolas et Silvio c’est que l’un comme l’autre vende bien leur soupe puisqu’ils ont été élus. C’est aussi çà la démocratie : la victoire du plus grand nombre même si dans ce plus grand nombre il y a une grande majorité de naïfs et je suis poli.

Il y a quelques décennies il se disait que la liberté ne serait obtenue que lorsqu’on aurait pendu le dernier curé avec les tripes du dernier patron (ou le contraire mais le résultat est le même). Avec les dernières déconnades de la vitamine B16 dont le Vatican s’est doté toutes les conditions sont réunies.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis aux anges quand je lis ta prose et encore merci de posséder cette plume très fine et aiguisée!

Katchina a dit…

Après un léger passage à vide hivernal, vous nous revenez en grande forme, Messire Hadès !

Hadès a dit…

Merci Mac toujours aussi excessif dans tes éloges. Dis donc ils s'en passent et il en passe de belles au bord de l'Hérault....

Oui Katchina, beaucoup de soucis et de travail ... comme beaucoup d'entre nous...sauf peut-être pour ceux qui en cherchent un de travail.Tu continues à le marquer à la culotte ton khalife. C'est bien. Il devait se dire qu'avec le temps...mais non et c'est très bien d'appliquer le droit de suite.

Anonyme a dit…

Bon, j'arrive après la bataille... mais je dirais tout de même que j'ai vraiment beaucoup apprécié cette analyse caustique !

Hadès a dit…

Cette bataille là ne finira jamais Bérénice.

Anonyme a dit…

Katchina c'est droit au but il faudrait la nommée capitaine d'équipe pour le bien du village!

Anonyme a dit…

La vie n'est faite que de batailles, Hadès... je suis bien placée pour le savoir ! En théorie, ici, ce terme n'était qu'une expression !

Hadès a dit…

Tu pratiquerais donc un sport de combat Bérénice. Je ne t'imaginai pas comme ça.